Lorient : des archives révèlent « Le trésor du Faouëdic » caché depuis 1944, d’une valeur de plusieurs millions d’euros

Ce n’est pas un coffre plein d’or qu’un passionné d’histoire a découvert, mais une série de documents anciens qui pourraient bien mener à un véritable trésor, ayant une valeur de plusieurs millions d’euros, oublié depuis la Seconde Guerre mondiale.

En travaillant sur des dossiers d’époque, Jean Guilbert, passionné d’histoire, s’est rendu une énième fois consulter les archives au centre historique de Lorient, est tombé sur plusieurs indices troublants. Ces papiers laissent penser qu’un stock de « bons du trésor », des titres financiers émis sous l’Occupation, aurait été caché dans la ville avant la Libération.

Un inventaire intrigant

Tout part d’un inventaire daté d’août 1944, rédigé en allemand et tamponné « Kommandantur Lorient ». Il y est question d’une « réserve de valeurs », autrement dit, d’un dépôt de documents ou de titres ayant une valeur financière.
Un autre registre civil de la même période mentionne lui aussi la conservation de « titres et bons » confiés à un bureau administratif local.

Un carnet révélateur

Mais le plus intriguant se trouve dans un petit carnet en cuir appartenant à un officier allemand, Karl-Heinz Fromm. Une note au crayon indique :

« Bien protégé sous mur de soutènement, Faouëdic ».

Cette mention fait immédiatement penser à l’avenue du Faouëdic, au cœur de Lorient.
Un plan cadastral de 1943 renforce encore la piste : sur la parcelle n°147, un dépôt municipal de l’époque, une croix et des annotations en allemand laissent supposer la présence d’une cavité dissimulée dans les fondations.

Mesures préventives

D’autres documents évoquent enfin des « mesures préventives » prises après les bombardements du port en 1943, ordonnant de transférer des valeurs « vers un emplacement incombustible ».

Jean Guilbert reste prudent :

« Je ne dis pas que j’ai trouvé un trésor, mais les documents racontent une histoire cohérente. Ils indiquent ce qui a été mis de côté, par qui, et où cela aurait pu être protégé. »

Trois historiens qu’il a contactés confirment la solidité des éléments : selon eux, le lieu exact pourrait être identifié dans les mois à venir. Si ces bons existaient vraiment, leur valeur actuelle pourrait encore représenter plusieurs millions d’euros.

Recherche en cours

Pour l’instant, la recherche se poursuit de façon scientifique : expertise des encres, analyse des plans, comparaison entre les cartes anciennes et actuelles. Les spécialistes veulent éviter toute fouille brutale et privilégient les méthodes non destructives, comme l’imagerie souterraine ou l’exploration par endoscope.

Un pan méconnu de l’histoire

Au-delà de la possible trouvaille, cette enquête fait surtout revivre un pan méconnu de l’histoire locale : la manière dont les autorités d’occupation géraient les biens de valeur, parfois en les intégrant au tissu urbain.

Suite à ce début de découverte, un nom a été donné à la découverte, celle du « Trésor du Faouëdic ».

Et si le trésor restait encore enfoui, il a déjà fait surgir une autre richesse : celle de la mémoire et des archives.

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