Peut-on accorder « peut-on » selon le sujet qui suit ?

La question de l’accord du verbe « pouvoir » dans la formulation interrogative « peut-on » interroge bon nombre de francophones. On se demande souvent si ce verbe doit s’accorder en fonction du sujet qui suit ou s’il reste invariable.

Une analyse grammaticale révèle que « peut-on » reste toujours invariable, indépendamment du sujet qui suit. Par exemple, dans les phrases « Peut-on dire que … » ou « Peut-on imaginer … », le verbe « peut » demeure au singulier et ne s’accorde pas avec le sujet de l’interrogation. Cette règle simplifie la conjugaison et l’accord dans les constructions interrogatives.

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Les règles générales d’accord du verbe avec le sujet

La langue française impose des règles strictes quant à l’accord du verbe avec le sujet. Ces règles sont essentielles pour garantir la cohérence grammaticale dans les phrases.

Accord du verbe avec un sujet au singulier ou au pluriel

Le verbe s’accorde toujours avec le sujet en nombre et en personne :

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  • Singulier : ‘Le chat dort.’
  • Pluriel : ‘Les chats dorment.’

Accord avec les pronoms personnels

Les pronoms personnels imposent un accord spécifique du verbe :

  • Je : ‘Je mange.’
  • Tu : ‘Tu manges.’
  • Il/Elle/On : ‘Il mange.’
  • Nous : ‘Nous mangeons.’
  • Vous : ‘Vous mangez.’
  • Ils/Elles : ‘Ils mangent.’

Accord avec des noms collectifs

Lorsqu’un nom collectif comme ‘groupe’, ‘foule’ ou ‘équipe’ est utilisé, l’accord du verbe se fait généralement au singulier. Le verbe peut s’accorder au pluriel si le complément du nom indique clairement une pluralité :

  • Singulier : ‘Le groupe marche.’
  • Pluriel : ‘Une foule de gens marchent.’

Cas des adverbes de quantité

Les adverbes de quantité comme ‘beaucoup’, ‘peu’ ou ‘trop’ influencent aussi l’accord du verbe. Lorsque ces adverbes sont suivis d’un complément au pluriel, le verbe s’accorde au pluriel :

  • Singulier : ‘Beaucoup de travail reste à faire.’
  • Pluriel : ‘Beaucoup de personnes sont parties.’

L’Académie française et les institutions éducatives rappellent régulièrement ces règles pour maintenir une utilisation correcte et cohérente de la langue française.

Cas particuliers : le sujet est un pronom indéfini

Le pronom indéfini « on » occupe une place singulière dans la grammaire française. Dérivé du nominatif latin homo, « on » est utilisé pour désigner un collectif ou pour réguler la distance entre le locuteur et autrui. Considéré comme un pronom personnel indéfini, il se conjugue toujours à la troisième personne du singulier. Par exemple : « On dit que le temps passe vite. »

Les nuances d’utilisation

Utilisé dans des expressions toutes faites, « on » peut aussi être remplacé par « nous » pour inclure le locuteur dans un collectif. Cette substitution modifie légèrement le registre de langue, rendant la phrase plus personnelle. Par exemple : « On va au cinéma ce soir. » peut devenir « Nous allons au cinéma ce soir. »

Accord du participe passé

L’accord du participe passé avec « on » peut varier en fonction du complément d’objet direct (COD) qui précède le verbe. Si le COD est placé avant le verbe, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec ce dernier. Par exemple : « On les a vus hier. » (le COD « les » est au pluriel, donc « vus » s’accorde au pluriel).

Utilisation dans la culture populaire

Le pronom « on » est fréquemment utilisé dans les chansons populaires pour son aspect universel et sa capacité à englober une large audience. Des artistes comme Michel Polnareff, Stromae ou Nino Ferrer l’ont intégré dans leurs textes pour créer une connexion immédiate avec leur public.

L’emploi de « on » dans la langue française demeure un outil puissant pour exprimer des idées collectives tout en conservant une certaine neutralité.

Cas particuliers : le sujet est un nom collectif

Les règles générales d’accord du verbe

Lorsqu’un nom collectif est sujet d’une phrase, l’accord du verbe peut poser des questions complexes. Le nom collectif comme « groupe », « foule » ou « équipe » est effectivement singulier, mais il désigne une pluralité d’éléments.

  • Si le groupe est perçu comme une unité, le verbe se met au singulier : « Le groupe va partir. »
  • Si l’attention se porte sur les individus composant le groupe, l’accord se fait au pluriel : « Le groupe est content. »

Les nuances contextuelles

Le contexte joue un rôle fondamental dans l’accord des noms collectifs. Prenez le cas de phrases où le complément d’objet direct (COD) ou le complément circonstanciel est pluriel :

  • « Une foule de manifestantsprotestent dans la rue. »
  • « Une équipe d’ingénieurstravaillent sur le projet. »

Évolution des usages

L’usage tend à évoluer vers plus de flexibilité, la perception du collectif influençant de plus en plus la concordance du verbe. Certains grammairiens modernes recommandent d’adopter des règles moins rigides, prenant en compte l’intention communicative et la fluidité du discours.

Les académiciens restent cependant partagés sur ces questions, soulignant l’importance de la cohérence syntaxique et de la tradition grammaticale.

accord grammaire

Cas particuliers : le sujet est un adverbe de quantité

Les règles générales d’accord du verbe avec le sujet

Lorsqu’un adverbe de quantité joue le rôle de sujet dans une phrase, l’accord du verbe s’avère délicat. Les adverbes de quantité tels que « beaucoup », « peu » ou « trop », bien que se référant à une pluralité, commandent souvent l’accord du verbe au singulier.

  • « Beaucoup est à prévoir cette année. »
  • « Trop est déjà consommé. »

Les nuances contextuelles

L’accord peut varier selon le complément qui suit l’adverbe de quantité. Si ce complément est au pluriel, l’accord du verbe peut se faire au pluriel pour souligner la pluralité de l’action.

  • « Beaucoup de personnessont venues. »
  • « Peu de livresont été lus. »

Évolution des usages

Les usages modernes de la langue française tendent vers une plus grande flexibilité, admettant les deux accords selon le sens que l’on veut donner à la phrase. Les académiciens se montrent cependant prudents, recommandant une rigueur grammaticale afin de préserver la clarté syntaxique.

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